LE MÉTIER

Historique

photographie Christophe Blanc

Les améliorations furent constantes, par l’adjonction de colorations, la diversification des engins, fusées, bombes, cascades ou soleils, et la recherche de combinaisons chimiques de plus en plus stables.

C’est depuis l’utilisation généralisée d’allumeurs électriques que les feux d’artifices peuvent être synchronisés. On peut dès lors se représenter combien l’automatisation des systèmes de tir, par des réglages précis des départs d’engins, a pu venir en aide aux créateurs de feux.

Il reste que ces explosifs ne sont pas anodins à mettre en œuvre : Il faut pour cela être au moins en plein air. La conception de feux, art éphémère, s’accommode mal d’essais ou de répétitions, d’autant plus que les pièces d’artifice, qui ne sont bien entendu pas réutilisables, ont un coût unitaire très élevé, pour un temps d’effet réduit.

Esthétique

La composition d’un spectacle pyrotechnique se compose de tableaux (en façade ou en perspective, symétriques ou non, mettant en jeu des pièces conçues comme un ensemble) et d’intermèdes (la ponctuation, par des bombes de plus en plus amples et hautes) qui se concluent par le “bouquet final” où explosent sans retenue toutes les couleurs et toutes les formes.

Un art événementiel

Du 14 juillet aux Jeux Olympiques, de Disneyland au Théâtre de rues, des concerts dans les stades aux fêtes privées, tout semble indiquer que cette fascination ne s’estompe pas.

Des budgets considérables y sont mis en œuvre, et en quelques minutes plusieurs milliers d’euros partent en fumée.

Fabricants, importateurs, distributeurs et prestataires proposent leurs services, rigoureusement contrôlés par l’administration, dans une concurrence basée essentiellement sur la qualité artistique promise. Des concours internationaux font se mesurer plusieurs fois par an des concepteurs de tous les continents, dans des compositions pyrotechniques éblouissantes qu’un public fervent vient acclamer.

Diffusion marchande

Ressources documentaires

Pour qui sait organiser sa recherche, Internet offre aujourd’hui l’accès à toute sorte d’informations, culturelles ou techniques : du principe chimique de l’oxydo-réduction aux recettes de compositions pyrotechniques, des schémas animés en Flash – qui montrent comment une bombe atteint le ciel pour former des effets incandescents – aux précisions sur la législation, sur le classement des types d’engins, les risques encourus, la conduite à tenir, l’arsenal théorique est au complet ; on peut sans difficulté trouver tous les liens sur les meilleurs sites nationaux ou planétaires.
— Les institutionnels : industriels de l’armement, syndicats professionnels ;
— Les marchands : producteurs ou revendeurs, prestataires, presse spécialisée ;
— Les amateurs : du spectateur passionné au chimiste bricoleur, ils sont une source d’information inégale, mais parfois très érudite ;
— Les graphistes : on se souvient de “Pyro”, un économiseur d’écran pour Mac de 1988 ; la vitesse et la puissance des machines ont engendré depuis des progrès considérables, et chaque logiciel d’image de synthèse est aujourd’hui pourvu d’un système de particules qui peut créer à volonté tous types d’explosions.